En cette période de prise de résolutions pour la nouvelle année, quelle place accorder à la notion d'engagement personnel et quelle place accorder à la grâce? C'est aussi l'occasion de méditer sur l'une des résolutions prises par un champion de la grâce, Jonathan Edwards (XVIIIe siècle).
Ça y est, c’est le moment de prendre nos résolutions pour la nouvelle année. Enfin, pour ceux et celles qui, lorsqu’ils entendent l’expression « bonnes résolutions », ne réagissent pas avec cynisme. Car « l’engagement » sous toutes ses formes a bien mauvaise presse aujourd’hui…La saison des bonnes résolutions: une occasion de sourire ou de s’engager?
La plupart des bonnes résolutions qui vous seront proposées cette année graviteront autour de vos habitudes alimentaires et de votre activité physique. Certaines seront d’ordre relationnel (passer plus de temps avec les personnes que vous aimez). La devise « je vais penser un peu plus à moi » sera également dans le top 10 des résolutions prises autour de vous. Si vous êtes chrétien, vous prendrez peut-être la résolution de lire davantage l’Écriture en cette nouvelle année qui débute. Le fait que la plupart des plans de lecture de la Bible commencent le 1er janvier y est certes pour quelque chose (sur les plans de lecture, voir ce billet). Face au resurgissement immanquable, chaque début janvier, du thème des bonnes résolutions, certains chrétiens se contentent de sourire; il y a longtemps qu’ils n’en prennent plus. D’autres y voient une occasion de renouveler leurs engagements ou d’en prendre de nouveaux.L’engagement chrétien et la grâce
Certains chrétiens résistent à la fois à la notion d’engagement en général et à celle des « bonnes résolutions » en particulier. Car, disent-ils, « je veux vivre de la grâce de Dieu plutôt que d’avancer par mes propres efforts ». Je trouve significatif que c’est dans un livre classique sur la grâce, À l’école de la grâce, de Jerry Bridges (j’en parle ici avec enthousiasme), que se trouve l’un des meilleurs traitements du thème de l’engagement qu’il m’a été donné de lire ces dernières années (au chapitre 9 de cet ouvrage). Cela ne devrait pourtant pas nous surprendre: avec Dieu, on ne s’engage pas malgré la présence de la grâce; bien au contraire, on s’engage sur le fondement de la grâce. On prend de bonnes résolutions parce qu’il y a la grâce. Sans cette dernière, n’y pensez même pas! Pourquoi en est-il ainsi? Parce que notre obéissance à Dieu n’est persévérante que dans la mesure où elle constitue une réponse à ce que Dieu nous a gratuitement offert. Si nous pouvons nous engager pour Dieu, c’est parce que lui s’est engagé pour nous. La croix, démonstration suprême de l’engagement du Dieu trinitaire en notre faveur, est ce qui nous pousse à dire une fois de plus, cette année: « Par la grâce de Dieu, je prends la résolution… » Avec cette année qui s’ouvre, puisons notre force au bon endroit:Toi donc, mon enfant, puise tes forces dans la grâce qui nous est accordée dans l’union avec Jésus-Christ. - 2 Timothée 2.1
Une résolution de Jonathan Edwards
Vous cherchez une idée de bonne résolution pour cette année? Le prédicateur américain du Grand Réveil du XVIIIe siècle, Jonathan Edwards, est célèbre notamment pour les soixante-dix résolutions qu’il a prises – à l’âge de 19 ans! Parmi celles ci : « Résolu à vivre comme je souhaiterais l’avoir fait quand je viendrai à mourir »[1]. À la méditation de cette résolution, peu commune à notre époque (nous n’aimons pas songer à la mort, et encore moins à la nôtre), je me demande: une telle résolution, si je la faisais mienne en m'appuyant sur la grâce de Dieu, changerait-elle les décisions que je prends au quotidien? [1] Cité par Jerry Bridges, À l’école de la grâce, Excelsis, 2015, p. 182.Cet article Les bonnes résolutions, l’engagement chrétien et Jonathan Edwards est apparu en premier sur dominiqueangers.toutpoursagloire.com.