Cet article vous est proposé par Léa Rychen, Jean-Christophe Jasmin et Christel Lamère Ngnambi, l’équipe du podcast Sagesse et Mojito. Retrouvez-les sur YouTube, vos applis de podcast préférées et les réseaux sociaux Sagesse et Mojito !
Dans notre dernier webinaire La nouvelle religion qui saisit l’occident, nous avons réfléchi à la question du wokisme (ou pensée woke, ou culture woke) et du rapport du chrétien à ce mouvement.
Le wokisme est, selon Le Robert, "un courant de pensée d'origine américaine qui dénonce les injustices et discriminations". Appliqué à une personne, être woke consiste à être “conscient et offensé des injustices et des discriminations subies par les minorités et se mobilise pour les combattre”. On retrouve la culture woke dans de nombreux débats d’actualités, au sujet de l’antiracisme, de l’écologisme, des féminismes ou encore de la cause LGBT+. Les émotions et réactions suscitées sont diverses et variées.
Comment réagir en tant que chrétiens?
La thèse de l'historien Tom Holland, (auteur de: Les Chrétiens. Comment ils ont changé le monde), est que notre monde actuel et ses courants de pensées majoritaires découlent directement du christianisme. Cela signifie que dans les revendications profondes de notre culture, on décèle les éléments de l’Évangile.
Mais comme dans Genèse 3 avec le serpent qui vient tordre, déplacer, instiller le doute, les vérités chrétiennes ont été tordues, déplacées, distillées dans notre culture, de sorte qu’elles ne sont parfois plus visibles.
Alors, comment retrouver dans le wokisme les profondes vérités chrétiennes?
Léa Rychen, Jean-Christophe Jasmin et Christel Lamère Ngnambi du podcast Sagesse et Mojito vous proposent un exercice: la grille apologétique de la pensée woke.
Dans cette grille apologétique, quatre colonnes:
La problématique de départ | L’affirmation par grâce commune | Les limites | La meilleure histoire de l’Évangile |
Quel est le problème qu’affronte le courant culturel? | Quels sont les points que le christianisme peut affirmer aux côtés de ce courant? | Quelles sont les limites de ce courant pour affronter le problème et apporter des solutions? | Que propose l’Évangile pour dépasser les limites de ce courant? |
À quoi cela peut-il ressembler pour le mouvement woke?
La problématique de départ | L’affirmation par grâce commune | Les limites | La meilleure histoire de l’Evangile |
La question de la Justice | On participe tous à des systèmes d'injustice qu'il faut renverser. | Ce n'est pas que le système qui est injuste; l'injustice se trouve dans mon propre cœur. (Ainsi, tout renversement de système de domination passe par l'établissement de nouveaux systèmes, souvent pires) | "Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!" Matthieu 5:6 Il y a une promesse d'accomplissement de la justice par Dieu lui-même. |
L'injonction de lutte (militantisme) | Nous avons la responsabilité d'agir pour une vie juste. | Se concentrer sur les institutions pour renverser les injustices, sans transformation intérieure, conduit à l'oppression et à la tyrannie. | Le christianisme est une religion de lutte; pour Jésus, la véritable transformation est celle de l'intérieur, et pour être authentiques, les signes extérieurs, les gestes, les paroles, les réflexes, y compris la justice sociale, ne doivent être qu'une traduction d'une transformation intérieure. |
Le problème de la dénonciation sans l'expiation | On ne peut pas ignorer l'existence de nos fautes ni prétendre que nous n'avons aucune part au mal, à des maux qui se produisent ailleurs. | Le système de pensées et de valeurs woke se concentre surtout sur la dénonciation du mal en soi et chez l'autre. Or, deux pistes existent: soit ignorer le mal (le nier, le maquiller, ou prétendre qu'il n'est pas ce qu'il est), soit l'expier, ce qui implique de le dénoncer puisque l'expiation permet de “régler son compte” au mal de façon réelle ou symbolique. Les autres chemins mènent soit à l'orgueil (dans le cas de l'ignorance du mal), soit au désespoir (dans le cas où l'on s'arrête à la dénonciation ou la prise de conscience de la faute, mais sans expiation). | Dans la foi chrétienne, le mal est à dénoncer mais la démarche ne s'arrête pas là, elle est complète et libératrice: elle doit mener à la réparation et au pardon. Or, la réalité suprême de la réparation et du pardon s'est jouée par la crucifixion de Jésus où il a enduré une mort en sacrifice pour expier nos fautes (réparation du mal) et nous a acquis le pardon de Dieu lui-même afin que nous vivions un style de vie nouveau. |
Voilà de quoi nourrir vos réflexions sur les combats pour la justice sociale, la lutte contre les discrimination et le "wokisme". L’objectif?
- mieux comprendre notre prochain et où il se situe;
- mieux saisir les questions qui le touchent;
- le rejoindre avec l’Évangile selon ses aspirations profondes.
Alors, à vous, à nous de jouer…
Découvrez également les épisodes du podcast en lien avec ce sujet!
Bientôt la dictature ? – Podcast Sagesse et Mojito (S5E10)
RDV sur le site de Sagesse&Mojito et sur toutes vos applis de podcast.
Vous voulez mieux comprendre comment vivre en chrétien.ne face aux différents courants culturels qui nous impactent? Vous voulez en savoir plus sur l'apologétique culturelle et les moyens de rentrer en dialogue avec nos contemporains?
On vous propose la plateforme de formation TousTemoins.com, 100% en français, pour vous aider à être témoins de Christ du lundi au dimanche dans votre sphère d’activité et vos relations.Vous y retrouverez l’équipe de Sagesse et Mojito, aux côtés d’une quinzaine d’autres intervenants de la francophonie dont Matthieu Giralt et Raphaël Charrier!
Rendez-vous ici pour recevoir un mémo gratuit sur l’apologétique culturelle, ainsi qu’un essai gratuit de la formation.
Cet article Le chrétien, la nouvelle religiosité woke et l’apologétique culturelle est apparu en premier sur toutpoursagloire.com.